Huit mois de sommeil polyphasique

Enfin, si on considère que le sommeil polyphasique a vraiment commencé une fois bien adapté, il faudrait peut-être dire six mois de sommeil polyphasique. En tout cas une période suffisamment longue pour que je fasse un point et que je vous tienne au courant.

J’ai lu tellement de bêtises ou d’idées fausses propos du sommeil polyphasique qu’il y a certaines choses que je me sens obligé de préciser. Je pratique le sommeil polyphasique « everyman », mon somme principal est de trois heures et je fais trois sommes secondaires de 20 minutes chacun dans la journée. Au total, quatre heures de sommeil par jour.

 

Performances

J’ai lu par exemple au bout de six mois de sommeil polyphasique les gens étaient incapables de lire un livre d’affilée, de se concentrer, bref, de manière générale étaient non opérationnel. C’est faux. Je travaille durant la journée, et la nuit, j’écris, je fais du sport. Je lis beaucoup, aussi bien pour me distraire que pour apprendre et parfois des livres relativement complexes. À vrai dire, je me sens beaucoup plus en forme qu’il y a un an. Maintenant, le sommeil polyphasique n’est pas le seul changement dans mon existence. Par exemple, le sport pratiqué de manière régulière m’amène une énergie physique que je n’avais pas auparavant. Tout cela pour dire qu’il est tout à fait possible de pratiquer un sommeil polyphasique « everyman » et de fonctionner de manière opérationnelle. Notez que je ne prétends pas fonctionner au top de mes capacités, parce que tout simplement je n’ai pas de mesures sérieuses de mes capacités avant et après. Si cela se trouve, sans sommeil polyphasique, j’aurais des performances encore meilleures. Mais l’important à mes yeux est que le sommeil polyphasique me permet à la fois de faire mon travail et de réaliser des projets personnels à côté de cela.

Effets sur la santé

Bien sûr, mon expérience ne démontre pas que le sommeil polyphasique est sans danger sur la santé. Ce n’est pas une expérience scientifique mais juste une expérience personnelle. Une tranche de vie ! Ce que j’ai écrit dans la page «ATTENTION ! Lisez cette page » reste d’actualité : si vous envisagez de pratiquer le sommeil polyphasique ayez pleinement conscience qu’a priori cela peut avoir des effets très négatifs sur votre santé à moyen ou long terme. Personnellement, je ne compte pas pratiquer le sommeil polyphasique le reste de mon existence. Je le pratiquerai probablement assez longtemps, le temps de réaliser certains objectifs, donc peut-être de deux à quatre ans. J’insiste vraiment là-dessus, les dangers du manque de sommeil sont multiples et largement documentés. Il n’y a aucune preuve que le sommeil polyphasique permette d’éviter ces dangers.

Discipline

Mon expérience jusqu’à présent me permet de dire, du moins en ce qui me concerne, que le sommeil polyphasique n’est pas un sommeil naturel. Oh, mon corps s’y est adapté. Psychologiquement, le plus dur est derrière moi. Et il m’arrive même de me réveiller spontanément avant l’alarme que ce soit pour sommeil principal ou pour un somme secondaire, ce qui montre une réelle adaptation.

Toutefois, cela nécessite quand même toujours une certaine discipline. Je suis assez adapté maintenant pour décaler mes sommes de plus ou moins une heure. Mais il y a toujours des fois où je suis tenté de dormir plus ou bien de ne pas dormir. Bon, vous me direz que ce n’est pas propre sommeil polyphasique, cela arrive fréquemment à la majorité des gens pratiquant le sommeil monophasique. Comme je suis bien adapté, je peux parfois me permettre de ne pas respecter ou de bousculer mon planning. Par exemple, récemment, trois nuits de suite mais j’ai eu de très longues discussions m’entraînant très tard dans la nuit et me mettant assez HS. Si parfois, de manière très ponctuelle, je ne suis pas la discipline du sommeil polyphasique ou si je décide de dormir sept heures d’un coup, cela n’a pratiquement pas d’incidence sur le reste du temps : je me remets aussitôt très facilement au sommeil polyphasique. Donc, il faut une certaine discipline, mais bien adapté on a quand même une certaine souplesse.

Néanmoins, c’est quand même un mode de vie qui nécessite une motivation constante. Ce que je veux dire par là c’est qu’être motivé pour passer la période d’adaptation et mettre en place le sommeil polyphasique ne suffit pas. Il faut avoir une motivation forte et constante qui permet de garder ce rythme de vie. Tous ceux qui envisagent de passer au sommeil polyphasique doivent réellement se poser des questions quant à leurs motifs, leur motivation. À mon avis, il faut avoir des raisons à long terme pour pouvoir pratiquer le sommeil polyphasique longtemps. J’insiste là-dessus : au moins dans mon expérience personnelle, il faut avoir une motivation à long terme pour vivre le sommeil polyphasique, c’est quand même beaucoup plus facile de vivre un sommeil monophasique où l’on se couche quand on est fatigué.

La forme physique

Comme je mène plusieurs changements à la fois et qu’au sommeil polyphasique s’est ajoutée une pratique régulière du sport, il m’est difficile d’évaluer l’impact du sommeil polyphasique en lui-même. Je me sens beaucoup plus en forme, mais je sais que c’est dû à ma pratique sportive. Il y a néanmoins une chose sûre : même si je suis adapté et tout à fait opérationnel dans ma vie quotidienne, je ne ressens quasiment jamais la sensation d’être parfaitement reposé en me réveillant. Ce que je veux dire par là, vous en avez sans doute l’expérience, c’est que parfois on s’octroie une longue nuit de sommeil et que l’on se réveille avec une très agréable sensation d’être parfaitement reposé. Avec le sommeil polyphasique, je peux me réveiller avec la sensation d’être en forme, plein d’énergie, mais je n’ai jamais cette sensation d’être profondément reposé. Il est tout à fait possible que des problèmes d’apnée du sommeil me rendent difficile l’obtention d’un sommeil de qualité. Mais quand je dormais de manière monophasique, malgré ces problèmes d’apnée du sommeil, il m’arrivait de me réveiller avec cette très agréable sensation d’être parfaitement reposé. Avec le sommeil polyphasique, ce n’est plus le cas. J’en conclus que mon organisme est encore soumis à certains stress, une certaine tension due au manque de sommeil. À ce niveau-là, j’émets un doute sur l’optimisation censée se produire quand on pratique le sommeil polyphasique. Je suis opérationnel et en forme, mais j’ai l’impression que la qualité de ma récupération physique s’est légèrement dégradée.

La vie sociale et professionnelle

De manière générale, le seul problème que j’ai, c’est de ne pas pouvoir, parfois, respecter l’horaire de mon somme principal, c’est-à-dire se coucher à 23 heures. Que ce soit à cause de relations dans le monde réel ou bien de conversation sur Internet, il m’arrive de décaler ce somme principal. De même, dans le cadre professionnel, il m’est parfois impossible de pratiquer le somme de la mi-journée. Rien de bien méchant, en tout cas rien qui ne m’empêche de pratiquer le sommeil polyphasique. Le tout est d’arriver à un certain niveau où l’on peut se permettre de parfois jouer avec les horaires.

 

Et donc…

Je continue à pratiquer le sommeil polyphasique. Les avantages, pour moi, l’emportent sur les inconvénients. C’est une pratique que je limiterai dans le temps, même si c’est pour une longue période. Voilà, j’espère que ce blog et mes articles satisfont votre curiosité et vous permettent de vous faire une idée plus précise de ce qu’est le sommeil polyphasique, y compris après plusieurs mois de pratique.

Je reviendrai une autre fois sur les autres aspects des changements dans ma vie, en particulier sur mon objectif d’amaigrissement. Si vous avez des questions, les commentaires sont là pour ça.

 

Prenez soin de vous !

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Un commentaire pour Huit mois de sommeil polyphasique

  1. urschuca dit :

    Bonjour,

    a propos de « je ne ressens quasiment jamais la sensation d’être parfaitement reposé en me réveillant ».

    Vous avez l’air de pratiquer un sommeil everyman en 3h + 3 sieste de 20min. Ce mode de sommeil est optimisé pour un cycle de sommeil de 1h30. Or la durée du cycle de sommeil varie d’une personne à l’autre. Essayez de modifier la durée de votre « nuit » par ajout de 10 min par semaine jusqu’a trouver LE réglages qui vous convient.

    bonne chance

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